Des axes aménagés à N’Djamena devenus impraticables après les premières pluies

Le ministère des Infrastructures et la Mairie de N’Djamena ont engagé des opérations d’aménagement des grands axes non bitumés de N’Djamena. A peine trois grosses pluies, il est difficile de circuler sur ces pistes aménagées.

L’axe du Rond-point Gazelle en  passant par le marché d’Abena allant vers le centre de santé d’Atrone,  l’axe grillage, celui du Canal et autres…. tous nouvellement aménagés donnent du fil à retordre aux usagers.

Avec les pluies qui sont tombées, certains véhicules, les bus commerciaux et les motocyclistes ne font que s’enfoncer dans la boue sur ces rues aménagées avec la terre. Pour traverser, les motocyclistes non habitués, observent, calculent, avant de s’engager au risque de s’embourber.

Les habitants autour de ces rues nivelées, quel que soit delta, traversent absolument l’eau pour accéder au marché. Beaucoup tombent avant de se relever.  D’autres se trouvent coincés et s’arrangent à trouver de quoi à manger dans les boutiques du quartier.

Une niveleuse de la mairie en pleine opération d’aménagement d’une rue à N’Djamena

C’est ainsi que les victimes s’organisent par quartier pour se frayer le passage. « Nos rues sont aménagées à la va vite sans études. Nous sommes obligés de faire le travail de la mairie, mettre de remblai et élever de petit pont nous permettant de nous traverser », témoigne Barnabé Auguste Mbaihodjim, un habitant du 7e arrondissement.

Sur l’axe Palmal dans le 7ème arrondissement, l’eau a englouti la rue, causant un véritable chemin de croix aux habitants de la zone. « Ce qu’ils ont fait c’est  sans canal et ça empêche même l’eau de circuler. Cela obstrue   même l’accès aux ruelles secondaires. Moi, après cette grosse pluie, j’ai failli tomber dans l’eau avec ma fille lorsque je l’amenais à l’hôpital pour des soins au centre de santé d’Atrone« , nous raconte un habitant d’Atrone.

Il y a aussi d’autres témoignages traitant cette opération de trompe œil. « Les gens se moquent de nous parce nous habitons les quartiers reculés. Sinon comment comprendre que le rues sont justes raclées et on nous parle d’une opération d’aménagement. Voilà elles ne sont plus accessibles pour la plupart des cas. Pire, ils mettent de terre non adéquate et quand il pleut il y a trop de glissade causant des terribles accidents« , critique Benoit, observant le calvaire des passants.

A la veille du mois d’août, il n’est pas tard que les responsables communaux de la capitale, le ministère des Infrastructures routières et celui de l’aménagement prennent la situation de ces rues à bras le corps. Certainement le mois prochain va enregistrer de grosses pluies. Si on ne fait pas attention, N’Djamena sera envahi par les pirogues comme moyens de transport dans certains quartiers en lieu et place des minibus.

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