Distinction : Le PCMT élève le DG de l’ENA au grade de Commandeur

Le 29 mars dernier, le président du Conseil Militaire de Transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno nomme, à titre exceptionnel, M. Sénoussi Hassana Abdoulaye, directeur général de l’Ecole Nationale de l’Administration (ENA), et quelques membres du conseil d’Administration de ladite école, dans l’Ordre du Mérite Civique.

Cet homme discret dont le parcours est dédié à l’administration publique est décrit par ceux qui l’ont côtoyé comme un manager hors pair, rigoureux et ayant un sens élevé du travail bien fait. Ces qualités de M. Sénoussi Hassana Abdoulaye viennent d’être reconnues par les plus hautes autorités du pays en l’élevant au grade de Commandeur.

« Nous sommes très ravis, sincèrement touchés par cette marque de reconnaissance des plus hautes autorités du pays. Nous restons déterminés et confiants pour faire mieux la prochaine fois. La distinction en termes de nomination dans l’ordre de mérite civique du Tchad n’est pas une fin en soi. Nous sommes conscients que c’est un encouragement à cheminer vers plus d’excellence, de travail, d’abnégation et de sacrifice », indique le directeur général de l’Ecole Nationale d’Administration.

Pour lui, le plus grand défi c’est de transformer cette grande école de la République en un véritable pôle d’excellence, de lui redonner ses lettres de noblesse et surtout de la moderniser pour mieux la mettre au diapason des mutations administratives. Pour y parvenir, l’ENA doit faire face à plusieurs défis tels que : la poursuite du recrutement exigeant des élèves et des enseignants, l’amélioration de la qualité des contenus des formations et la responsabilisation rationnelle des produits de l’ENA. « Ce triple défi doit être organisé de la meilleure manière pour mettre à la disposition de la haute administration publique des lauréats de qualité, avertis, modernes, polyvalents, capables de faire face à tous les enjeux et défis de notre administration », appelle-t-il.

Le DG de l’ENA M. Sénoussi Hassana Abdoulaye lorgne vers l’amplification et le développement conséquents de la formation continue et le recyclage permanent des cadres de l’Etat. « Un cadre, qui ne se forme pas après quelques années, perd sa capacité de travail. Ses connaissances se dénaturent et il devient moins performant. Il faut développer le renforcement des capacités », rappelle-t-il.

Pour les prochaines années, le directeur général de l’ENA mise sur la recherche appliquée avec le lancement très prochainement d’une revue dénommée « les Cahiers de l’ENA » et l’élaboration d’un nouveau Plan stratégique. Pour lui, il faut repenser les modes de gouvernance publique. Et, à cet effet, l’ENA doit consacrer plus de temps à la recherche appliquée pour nourrir les réflexions et analyses en faveur de l’administration publique tchadienne. « L’Etat et le gouvernement peuvent s’appuyer sur l’expertise de l’ENA dans le processus de transition en cours », indique-t-il.

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