Un groupe armé a attaqué, dans la soirée du mardi 28 décembre, un entrepôt du Programme Alimentaire Mondial, à El Fasher, capitale du Darfour Nord, contenant quelques 1 900 tonnes de nourriture, destinés aux habitants les plus vulnérables de cette province soudanaise.
L’organisation onusienne, qui a constaté les faits le mercredi matin, annonce le pillage des centaines de tonnes de produits alimentaires. Un couvre-feu est imposé par les autorités locales dans la ville. Un audit est en cours pour déterminer l’ampleur des pillages.
Déjà, la semaine dernière, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a condamné des pillages et violences près d’une ancienne base logistique de l’ONU, (toujours à El Fasher), qui venait tout juste d’être remise aux autorités locales dans le cadre du plan de départ de MINUAD (Mission conjointe des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour).
Comparativement à l’année dernière, l’ONU estime que les déplacements de populations sont multipliés par huit. L’accord de Juba, conclu en octobre 2020, prévoit de pacifier le Darfour.
Dès janvier 2021, les affrontements sanglants se multiplient, sur fond d’impunité. Curieusement, tous les regards internationaux sont braqués vers la capitale Khartoum et la crise politique déclenchée par le coup d’État du 25 octobre 2021.