Culture : il y a 18 ans, Maître Gazonga tirait sa révérence

Ph DR

Un artiste ne meurt jamais, dit-on. Les œuvres musicales de Maître Gazonga font toujours sensation. Le 1er avril 2006, il a tiré sa révérence, mais la nouvelle fut prise pour un poisson d’avril par ses mélomanes. 18 ans plus tard, ses œuvres sont toujours d’actualité.

Ahmat Saleh Rougalta, alias Maître Gazonga, est né le 27 mai 1948 à Am-Timan. Dès l’âge de 20 ans, il fonde, avec ses amis, l’incontournable groupe L’international Challal et enregistre, en 1984, son premier album intitulé Golden Afrique à Abidjan, en Côte d’Ivoire. « Les Jaloux saboteurs », l’un des titres phares de l’album, a connu un énorme succès. Il est la résultante de la vie d’exil, les difficultés de vivre hors de son pays et la xénophobie subie par son compositeur.

Maître Gazonga, un excellent compositeur, est également connu pour son improvisation sur scène. À défaut d’argent pour payer les tickets d’entrée à ses concerts, il a développé une stratégie, celle de les payer avec des denrées alimentaires. Ainsi, les denrées récupérées étaient vendues, ce qui permettait de payer les salaires. Avec les profits réalisés, ils pouvaient répéter le reste de l’année et enregistrer de nouveaux titres.

L’artiste ne meurt jamais. La preuve en est que Maitre Gazonga continue de faire danser les Tchadiens. Récemment encore, sur le réseau social Tiktok, « Les Jaloux saboteurs » a été repris de nombreuses fois par les utilisateurs. Militant engagé du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), Maître Gazonga a composé une chanson à l’honneur de ce Parti qui est devenue comme une hymne pour ladite formation politique. Il a tiré sa révérence le 1er avril 2006 suite à des maux de tête.

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