Dilson est la nouvelle étoile montante de la musique tchadienne. De son vrai nom Issa Ngarnaman, il est un acteur du monde de la musique tchadienne, très proche de la scène rumba made in Chad. Portrait d’un artiste qui se démarque par son humilité au sein de cette industrie, d’où son slogan, « le cheval caché ».
« Je suis un peu réservé, calme, curieux et attentif. On me découvre au terrain. Comme on découvre un cheval à la course », a confié le jeune artiste, natif du Mandoul. Le nom Dilson vient du mot « dealer » en anglais qui signifie « affaire » et « son » qui vient du mot sonore. Donc Dilson veut dire « dealer de son » explique-t-il.
Dilson se définit comme employé polyvalent qui essaie d’être principalement musicien. C’est ce qu’il fait à la base. Cela englobe le fait qu’il soit un artiste-chanteur et auto-compositeur, et ce, depuis qu’il a commencé la musique dans les années 2002-2003, en côtoyant les grands artistes de son époque. « Je participais à certains concerts de Talino, Gazonga et autres entre-temps. Je ne pouvais manquer ces concerts, même quand je n’avais pas l’accès, je sautais le mur et le matin, je reproduisais exactement ce que je voyais au concert la nuit avec mes amis », déclare-t-il. À la question de savoir dans quelle tendance il s’inscrit, la star de la Musique nous fait savoir que tout est complémentaire, mais qu’il préfère composer la musique, la mettre à la disposition du public et voir ce que les gens aiment. Tout de même, il affirme qu’ « à part la musique, il fait la musique ».
Dilson tire ses sources d’inspiration de la nature, du social et de l’amour. L’amour est le thème le plus chanté dans ses chansons. Car dit-il, « Je chante l’amour parce que, selon moi, c’est la vie. Même les rebelles sont amoureux. Hitler était amoureux en mourant avec sa femme. Bref, l’amour, c’est la base de tout ».
Sa première expérience musicale sur scène
Émotionnellement, c’était à l’IFT, le 8 mai 2015, où il était ambassadeur d’une compagnie de téléphonie. Ils étaient une dizaine d’artistes à prester et c’était « très émouvant » selon l’artiste. Mais avant cela, en 2008, Dilson avait créé un groupe dénommé « Vision plus ». Avec un de ses amis guitaristes? ils ont fait leur preuve au centre Don Bosco, à la Maison de quartier de Chagoua etc. Ils avaient enregistré leur premier single en 2010. Après avoir obtenu son baccalauréat en 2011, Dilson est allé directement au Congo, où il a fait une année de plus pour se former musicalement et rentrer avec un album. Ses créations musicales varient mais ce qui lui tient à cœur, c’est d’avoir l’occasion de créer une ambiance originale et très professionnelle ; de faire un featuring d’originalité entre l’artiste AfrotroniX et Ngone Saar, éventuellement faire un trio.
Dilson n’a pas cessé de rencontrer des difficultés. « Ce n’était pas vraiment facile à mes débuts. Il faut choisir entre la musique, les études, les décisions familiales, etc. Les moqueries des amis n’étaient pas du reste. Il y a toujours des manquements. Car les moyens ne sont pas réunis. La volonté, la passion, tout est là, mais seulement les moyens qui manquent pour pouvoir tout avoir. On essaye de faire de notre mieux. C’est un rêve d’enfance et je m’y suis accroché », dit-il. L’artiste a un projet en cours et qui a besoin d’être appuyé.