Coup d’Etat au Niger : l’intervention militaire comme dernière option ?

Réunis ce mercredi 02 août 2023 à Abuja, les chefs d’états-majors de la Cédéao vont  étudier la situation du coup d’Etat au Niger . C’est pour voir dans quelle mesure il faut intervenir militairement afin de restaurer l’ordre constitutionnel.

Le commissaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) chargé des affaires politiques et de la sécurité, Abdulfatar Musa, a déclaré que : « l’option militaire est la toute dernière option sur la table, le dernier recours, mais nous devons nous préparer à cette éventualité », lors de l’ouverture de la réunion des chefs d’état-major ouest-africains ce 02 août à Abuja au Nigeria.

Mais en même temps, un autre responsable de la Cédéao a indiqué à l’ouverture de cette rencontre des états-majors, que deux personnalités ont été dépêchées à Niamey à la tête d’une délégation afin de négocier avec les militaires au pouvoir. Il s’agit de l’ancien président nigérian, Abdulsalami Abubakar et le sultan et imam Sokoto.

Ces personnes ne sont pas ignorées du grand Nigeria,  en effet,  Abdulsalami Abubakar a dirigé la transition nigériane à la fin de la décennie 90 en organisant les élections qui ont fait du pays un modèle démocratique. Il est,  à ce jour,  président du comité national  pour la paix au Nigeria. Muhammad Sa’ad Abubakar III, dit sultan Sokoto, n’est pas du reste. Il a eu une carrière militaire,  il a occupé le poste d’officier de liaison pour la Cédéao. Il a été au Tchad pour participer aux opérations militaires avec l’armée nigériane. Il est le plus important chef spirituel au nord du Nigeria.

Ainsi, la Cédéao ne se penche pas uniquement sur cette probable intervention militaire. Autrement dit, une délégation conduite par des stratèges nigérians de cette renommée n’aura pas lieu.

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