L’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a affirmé dimanche soir qu’il allait mettre fin à son exil, entamé en 2019. Il n’a toutefois pas donné de date pour un éventuel retour dans son pays natal, où il est sous le coup d’une condamnation à la prison à perpétuité.
« J’annonce ici et maintenant que je mets fin à mon exil car il m’est pénible de vivre loin de ma terre ancestrale et natale d’Afrique », a déclaré M. Soro, dans une allocution de cinq minutes, publiée sur son compte X (ex-Twitter). Dans cette vidéo où il apparaît en costume cravate, barbe grisonnante, M. Soro, 51 ans, affirme qu’on a « tenté de (l’) arrêter » à l’aéroport d’Istanbul le 3 novembre afin de l’extrader en Côte d’Ivoire.
Guillaume Soro a également détaillé s’être rendu successivement en France, en Belgique, à Dubaï et « jusqu’aux confis du continent asiatique » ces dernières années. Il accuse le président ivoirien Alassane Ouattara d’avoir « entrepris de déclencher une féroce chasse internationale à l ‘homme », à son rencontre.
« Je n’irai pas plus loin dans mon exil, je refuse d’être fugitif. Je ne suis coupable d’aucun forfait », poursuit-il, affirmant vouloir « contribuer à la réconciliation des fils et des filles » de la Côte d’Ivoire.