Lancée en mai dernier, les travaux de construction des 30 kilomètres assemblés des digues servant de bassin de rétention dans la commune du 9ème arrondissement de la ville de N’Djaména ont été suspendus. Sur le terrain plusieurs raisons sont avancées pour justifier l’arrêt des travaux.
Les travaux de construction des 30 kilomètres assemblés des digues dans la commune du 9ème arrondissement de la ville de N’Djaména sont suspendus depuis quelques jours. De manière officielle aucune explication n’a été fournie par les autorités. Cependant certaines langues qui se délient évoquent la question d’intérêt entre les entreprises en charge d’exécution des travaux sur le terrain.
Des bonnes sources, au moins quatre entreprises, dont l’entreprise chinoise CGCOCC, seraient les bénéficiaires de ce projet dont le coût global, estimé à 22 milliards de F CFA et financé sur le fonds propre de l’Etat tchadien. Mais dans la pratique, un flou sur la répartition dudit fonds, plus précisément des pourcentages à octroyer à chacune de ces entreprises, proportionnellement aux tâches reparties, serait le nerf de la guerre. L’une des entreprises de droit d’auteur tchadien voudrait, à tout prix, se tailler la part du lion, suscitant ainsi le mécontentement des autres bénéficiaires qui ont tout simplement décidé de suspendre les travaux pour voir les choses au clair.
Sans plus de détails, les conducteurs de bennes, dans une discrétion totale, apostrophés sur le site du chantier, confient pour leur part que la suspension des travaux est due au manque de carburant. Cependant, dans les coulisses de la municipalité, certains conseillers, dans l’anonymat, entendent révéler au grand jour dans les jours qui viennent, les raisons de ce désordre, confie un conseiller qui se dit prêt à soulever la natte sur les urines, le moment venu.
Techniquement, il est prévu de construire une digue de six mètres de largeur avec une hauteur de 2,5 mètres le long du bassin de rétention et aussi aux abords du fleuve Chari dans certains quartiers du 9ème arrondissement, tels que Ndimangali, Kobé, Malo, Madana et autres. A l’allure où les choses évoluent, il est à craindre l’exécution des travaux dans le délai.