Le groupe armé M23 qui affronte l’armée de la République démocratique du Congo (RDC) dans l’est du pays, a « accueilli favorablement » jeudi, 13 mars 2025 l’annonce par la médiation angolaise de prochaines discussions directes avec le gouvernement de Kinshasa, tout en émettant certaines réserves.
Dans la matinée, les chefs d’Etat des pays d’Afrique australe, réunis en sommet virtuel, ont mis fin au mandat et annoncé le « retrait progressif » de la force qu’ils avaient déployée en 2023 dans l’est de la RDC et qui s’est avérée incapable d’endiguer l’avancée du M23 dans les provinces des Nord-Kivu et Sud-Kivu.
La présidence angolaise, médiatrice dans ce conflit, a annoncé mercredi, au lendemain d’une visite à Luanda du président de la RDC Félix Tshisekedi, que des négociations directes entre le gouvernement de Kinshasa et le M23 s’ouvriraient le 18 mars dans la capitale angolaise. Dans un communiqué, tout réaffirmant que « seules les négociations directes ouvriront la voie à une solution durable », le mouvement antigouvernemental, qui a repris les armes en 2021, fait part de plusieurs « préoccupations« .
Il pointe notamment « l’absolue nécessité » que le président Tshisekedi « exprime publiquement et sans ambiguïté son engagement pour des négociations directes » avec le M23. Silencieux depuis l’annonce faite par la médiation angolaise, M. Tshisekedi a jusqu’ici opposé un refus répété à toute discussion directe avec le groupe armé qu’il a qualifié plusieurs fois de « terroriste ».