A l’instar des autres pays du Sahel, le Tchad fait face depuis quelques années aux effets néfastes du changement climatique. Les dernières décennies sont marquées par une recrudescence des inondations, des sécheresses et autres manifestations météorologiques à caractère extrême, qui fragilisent les systèmes agro-sylvo-pastoraux et halieutiques dont dépendent directement près de 80 % de la population tchadienne. A cet effet, le comité de pilotage du Projet Gestion Communautaire des Risques Climatiques au Tchad(PGCRCT), s’est penché, ce lundi 21 février 2022, sur les mesures appropriées à prendre pour gérer les risques climatiques au Tchad.
La représentante résidente adjointe du Programme des Nations Unies pour le Développement au Tchad, Mme Binta Sanneh souligne que la population tchadienne, déjà très vulnérables sur le plan économique, est accablée par les effets adverses du dérèglement climatique sans disposer des moyens suffisants d’information ni de mécanisme d’adaptation appropriés. La ministre du Développement agricole, Mme Nédéné-Assoum Kamougué relève que les effets du changement climatique impactent drastiquement sur les moyens d’existence de nos populations. D’après elle, la hausse des températures de 0,5 à 0,8°C, depuis la fin des années 1970 en Afrique subsaharienne, et, particulièrement, au Tchad, est caractérisée par une mauvaise répartition spatio-temporelle des précipitations, avec un raccourcissement de la durée de la saison des pluies avec une variabilité importante des quantités des précipitations du Sud au Nord. Fort de ce constat, Mme Nédéné-Assoum Kamougué rassure que le gouvernement avec l’appui de son partenaire le PNUD, a élaboré et obtenu un financement du Fonds de l’Environnement Mondial, pour la mise en œuvre dudit projet.