Les propriétaires des gros porteurs continuent de décharger les marchandises sur certaines voies publiques en plein jour en dépit de l’interdiction du maire de la ville de N’Djaména. Un tour sur les grandes artères côtoyant les marchés et certaines rues secondaires met en évidence cette situation.
Une partie de l’avenue Charles De Gaule passant devant la Sotel de Ridina, non loin du marché à Mil, continue d’accueillir des camions remplies de marchandises, indiquent des sources. Certains témoins jurent que les marchandises sont déchargées à certaines heures de la journée au vu et au su de tout le monde. « Les gros porteurs sont garés sur la voie bitumée tandis que les dockers déchargent les marchandises de l’autre côté. Il est très difficile d’atteindre la bourse de Travail. La Police municipale ne peut rien faire à ces commerçants », indique un mécanicien. Un autre vendeur de pains assure que ces camions chargés présentent des carrosseries modifiées. « Ils modifient la carrosserie pour prendre plus de marchandises. Même si le camion est garé sur le bas-côté, une grande partie de sa carrosserie déborde sur la rue. Ce qui occasionne des embouteillages », indique-t-il.
Certains riverains des marchés éprouvent d’énormes difficultés pour accéder à leurs habitations. Il est très difficile de se frayer un passage dans certaines rues de Blabline jouxtant le marché à Mil. Des camions remplis de marchandises sont déchargés en pleine rue. « Nous avons du mal à entrer dans nos maisons. Et la rue est devenue trop dangereuse pour nos enfants », assure un habitant de Blabline. Un autre relève que même la nuit n’est pas du tout repos pour eux. « On ne peut avoir la tranquillité chez nous. Les bruits des moteurs des camions et les cris des dockers nous empêchent de dormir. Il faut que le maire applique sa décision dans toute sa rigueur », appelle-t-il.