Les deux fleuves Chari et Logone sont sortis de leurs lits. Les conséquences de cette montée des eaux sont nombreuses. L’eau menace partout : les habitations, les champs aux alentours du 9ème arrondissement et autres quartiers de la capitale.
Depuis les nuits du temps, les populations riveraines vivent dans l’inquiétude, alors que cette montée des eaux va s’accentuer dans les jours à venir. C’est aussi le cas dans quelques quartiers de la ville de Ndjamena notamment dans le 1er, 3e et 7e arrondissement. En effet, le service de météorologie nationale s’est montré prévoyant en ces termes : « les riverains sont appelés à quitter leurs maisons pour ce mois d’octobre ».
Au jour d’aujourd’hui, l’eau menace le marché Ngosso, dans le 9ème arrondissement. Ainsi, les activités au bord du fleuve Chari sont à l’arrêt, le quartier Sabagali, Farcha et autres.. Des actions sont entreprises parfois sur l’initiative des concernés. C’est le cas dans le 9ème arrondissement de Ndjamena, les commerçants du marché hebdomadaire de Walia N’gosso se sont mobilisés pour faire face à la menace. Ils mettent des masses de terre en sacs, afin d’en faire des digues. « Nous sommes là depuis 5 heures, en train de travailler. Il y a un groupe qui charge les sacs et d’autres personnes arrangent au fur et à mesure. Nous n’avons pas le temps d’attendre la mairie. Nos boutiques sont menacées par l’eau. Nous avons pris de l’avance afin d’éviter les pertes. Comme vous le constatez, nous bouchons ce mini-pont pour barrer le passage de l’eau pour un temps. Il y a une collecte de sacs que nous avons lancée. Chaque commerçant doit contribuer, quelle que soit la taille de sa marchandise », explique un commerçant.
Face aux risques de dégâts, le gouvernement à travers le ministère sectoriel, s’active pour le renforcement des digues. Une évacuation et un relogement des populations riveraines est également nécessaire, au risque d’engendrer de nombreux autres sinistrés.