Arrêté par les autorités tchadiennes, en vertu d’un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI), délivré en décembre 2018, l’ancien rebelle centrafricain et coordonnateur de la milice anti-balaka, Maxime Mokom a passé sa deuxième nuit, ce mercredi 16 mars 2022, à La Haye, aux Pays-Bas. La justice internationale suspecte l’ancien ministre de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis à Bangui et dans d’autres localités de la République centrafricaine entre 2013 et 2014.
Dans un communiqué, la CPI juge que les anti-balaka auraient conduits des attaques contre la population civile musulmane, soupçonnée d’être complice de la Seleka, qui avait renversé le président François Bozizé en 2013, dont Maxime Mokom est un proche. La Cour Pénale Internationale informe que la comparution initiale de Maxime Mokom devant la Chambre préliminaire de la CPI, aura lieu « en temps voulu ».
Comme Maxime Mokom, plusieurs autres ex-rebelles centrafricains figurent en bonne place sur la liste des personnes recherchées par la CPI. D’anciens rebelles, pourtant visés par des mandats d’arrêt internationaux, continuent de circuler librement en Centrafrique, au Tchad et dans d’autres pays de la sous-région.
Maxime Mokom est le quatrième responsable centrafricain placé derrière les barreaux de la CPI. Il retrouve en prison notamment Patrice-Edouard Ngaïssona et Alfred Yekatom, respectivement ex-coordonnateur politique des anti-balaka et ancien caporal-chef de l’armée centrafricaine, dont le procès est toujours en cours devant la CPI.