La Cémac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) a mis en circulation, le 15 décembre dernier, la nouvelle gamme de billets de banque. Si pour la première fois toutes les langues officielles en vigueur dans la sous-région sont prises en compte dans ces nouveaux billets, il n’en demeure pas moins que la traduction en arabe des devises est au centre d’une polémique au sein de la société allant jusqu’à accuser la BEAC de mal traduire les devises en arabe.
Est-il vrai que la traduction en arabe sur les nouveaux billets est mal faite ? Une grande institution comme la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique centrale) peut commettre de telles erreurs ? En effet, selon les experts, depuis belle lurette, au Tchad, surtout quand il s’agit de transcrire les devises de F CFA en arabe, les citoyens emploient souvent la monnaie de l’Arabie Saoudite qui est le Riyal. Ainsi, à titre d’exemple, au lieu de dire « mitaine » F CFA qui équivaut à 1000 F CFA, l’arabe tchadien dit « mitaine Riyal » qui dénote déjà là valeur du F CFA. Dans la traduction en arabe sur le billet de 1000 F CFA on peut lire « alif », qui de l’avis de certains, traduit mal le F CFA qui va signifier 5000 F or c’est faux. Ce qui veut dire que « alif F CFA » en arabe est bel et bien 1000 F en français. Donc la traduction de la BEAC est normale.
L’autre point sur la traduction en arabe sur ces nouveaux billets qu’il faut relever, c’est celle de la définition du sigle BEAC, qui en arabe on peut se lire littéralement « banque des États de la Centrafrique » qui est un pays et non l’Afrique centrale.
Le manque de communication intense autour de ces nouveaux billets est la résultante de ces incompréhensions auprès des citoyens. Car la BEAC n’a pas assez communiqué sur ces billets avant leur mise en circulation.