Au nord du Cameroun, la Croix-Rouge multiplie les points d’eau pour faciliter l’accès à cette source aux arabes éleveurs. Par ces réalisations la Croix-Rouge espère mettre fin aux conflits dû à ce manque.
A l’extrême nord du Cameroun, la zone frappée depuis à peu près 10 ans par des attaques de Boko Haram, tente de retrouver la quiétude. Mais elle sera qu’éphémère. Des conflits intercommunautaires ont eu lieu. Ils ont opposé l’année dernière les arabes Choas, des éleveurs, avec les Mousgoum majoritairement agriculteurs.
La pomme de discorde est l’accès à l’eau. En effet, face à la rareté de cette denrée dans cette zone frappée par la sécheresse, les éleveurs sont contraints d’abreuver leur bétail au fleuve Logone mais, les Mousgoum occupent presque tous les accès du fleuve. Toutefois, les éleveurs sont entrés dans ces champs. Ce qui a provoqué un conflits avec pas moins de 5 morts. C’est ainsi que la Croix-Rouge a fait des points d’eau potables pour les hommes et pour les bêtes.
Depuis, les tensions ont baissé comme le rapporte une enquête de RFI dans la zone. « Les femmes et les enfants s’occupent du lavage tous les 15 jours. Toutes les communautés ont accès à l’eau. Grâce à cela on a évité de passer par les champs des agriculteurs » témoigne un chef de Blabine, un village se trouvant sur la rive du Logone. Pour Mariamou, « l’eau a calmé les tensions. Aujourd’hui c’est la nourriture pour nos bêtes qui pose problème. »