Le chaos sécuritaire, avec son lot de 2 millions de déplacés internes et la fermeture de milliers d’écoles au Burkina Faso, a finalement emporté le président démocratiquement réélu en 2021, Roch Marc Christian Kaboré. Après une journée confuse, des militaires, réunis au sein du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), annoncent dans la soirée de ce lundi 24 janvier 2022, à la télévision nationale (RTB), mettre fin aux pouvoirs du président Roch Marc Christian Kaboré. Dans leur discours, ils décident de la suspension de l’Assemblée nationale et du gouvernement, la fermeture des frontières et la mise en place d’un couvre-feu de 21h à 5h du matin.
Lors de cette allocution, les nouveaux maîtres du Burkina Faso, membres du MPSR, « qui regroupe toutes les composantes des forces de défense et de sécurité », s’engagent « à proposer dans un délai raisonnable un calendrier de retour à un ordre constitutionnel accepté de tous ». Leur porte-parole informe que le putsch s’est déroulée sans effusion de sang et sans aucune violence physique sur les personnes arrêtées. « Ces personnes sont détenues dans un lieu sûr dans le respect de leur dignité », -t-il. Les putschistes s’engagent au « retour à un ordre constitutionnel » dans « un délai raisonnable. » Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) qui est à la tête des putschistes est un ancien élément de la garde prétorienne de Blaise Compaoré. Il a quitté ce régiment après les mutineries de 2011.
Le secrétaire général de l’Onu « condamne fermement » le putsch et appelle les soldats à « déposer les armes » et à protéger « l’intégrité physique » du président Roch Marc Christian Kaboré. Même son de cloche du côté des Etats-Unis. Le pays de l’Oncle Sam exige la « libération immédiate » du président Roch Marc Kaboré, à « respecter la Constitution » et « les dirigeants civils » du pays.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) qui est à la tête des putschistes est un ancien élément de l’ex-RSP. Il avait quitté les rangs de cette garde prétorienne de Blaise Compaoré après les mutineries de 2011.