Des festivals et des concerts ont jalonné l’année qui s’achève. Ces manifestations culturelles ont permis aux jeunes talents de se révéler dans le domaine culturel au Tchad pour le compte de l’année 2023.
De nombreux festivals ont été organisés en 2023. Les festivals comme N’Djam VI, Souffle de l’Harmattan, Dary, le Mois de livre et de la lecture, et bien d’autres, ont tenu le pari comme d’habitude. Ces événements annuels ont permis aux artistes tchadiens de s’exprimer au moins une fois dans l’année sur des grandes scènes nationales.
À ces occasions, des jeunes talents se sont révélés. Kamal Borgoto dit Kadeux est l’un deux. Ce jeune artiste chanteur de la nouvelle génération a réussi à conquérir le cœur du public tchadien avec son titre, « Ayé han », disponible le 03 juin 2023. Ce titre totalise plus de 10 635 vidéos Challenge sur Tiktok. La Slameuse tchadienne Grâce Akégodet alias Graly’s n’est pas du reste. Elle a remporté le trophée du Slam international édition 2023, qui s’est déroulé à Bamako au Mali.
Il n’y a pas que les jeunes artistes qui ont marqué l’année. Mawndoé Célestin avec son projet « Au nom de l’Art », a effectué des tournées dans plusieurs villes du Tchad. Les artistes n’ont pas été les seuls à mouiller le maillot pendant l’année qui s’achève. Les promoteurs culturels méritent, eux aussi, qu’on les jette des fleurs. Même si les artistes se sont distingués, il faut reconnaître le sacrifice des promoteurs culturels qui se sont battus pour créer des espaces d’expression aux jeunes, en dépit de leurs moyens limités.
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Sur le plan littéraire, l’on a enregistré cette année la sortie de plusieurs œuvres. On peut citer, entre autres, « Après le Tyran, le Tyran », « Quand le souffle est né », « De la détresse à la mort », « Le Tchad en 2023, saut vers l’émergence », « Le rescapé d’un naufrage », « Le marabout est mort, vive les talibés »…
Par ailleurs, le Cinéma tchadien n’a pas été prolifique. Ce secteur est à la dernière marche du podium sur le plan culturel. Les acteurs du 7ᵉ art tchadien ne se sont pas beaucoup illustrés. Toutefois, certains sont sortis du lot à l’exemple du cinéaste tchadien Allamine Kader. Avec son film intitulé « Amchilini », il remporte un prix au festival Festiné à Yaoundé. Il a également participé avec ce film à la 28ᵉ édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco) aux côtés de Salma Khalil. Cette dernière a participé à ce festival avec son film, la « Reine de Guerra ».
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Les peintres et les plasticiens ont été quasiment absents de la scène artistique. Ces derniers se limitent aux prestations et services. Ce n’est pas de leur faute puisqu’il y a de moins en moins de plateaux d’expression pour eux. En tout cas, le défi est immense à relever dans ce domaine.
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