La Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) tient la 7ème réunion du comité régional de pilotage du Programme de réhabilitation et de renforcement de la résilience des systèmes socio-écologiques du bassin Tchad (Presibalt). A cette rencontre, est associée, la 2ème réunion du comité de pilotage du Projet d’appui à la réinsertion socio-économique des groupes vulnérables dans le bassin du lac Tchad (Parsebalt). Les travaux sont ouverts ce 9 mars 2023, au siège de ladite institution à N’Djamena.
C’est le secrétaire exécutif de la CBLT, Mamman Nuhu qui a officié la cérémonie, en présence du ministre de l’eau et de l’assainissement, Alio Abdoulaye Ibrahim. Cette 7ème réunion ordinaire du Presibalt, et la 2ème réunion du Parsebalt prennent en compte l’insécurité créée par la secte Boko Haram, à partir de 2009 au Nord du Nigeria, qui s’est étendue sur le reste des trois autres pays riverains du lac Tchad, à savoir : le Cameroun, le Niger et le Tchad. Pour ce faire, la CBLT a sollicité et obtenu de la Banque Africaine de Développement, la conception et la mise en œuvre des deux programmes.
Ces programmes ont pour objectifs stratégiques, la lutte contre le chômage et l’oisiveté des jeunes, en améliorant l’offre de formation et son adéquation avec les besoins économiques locaux ; la redynamisation des activités économiques dans la région. A noter aussi la promotion et l’accompagnement, la structuration des groupements économiques des femmes et des jeunes, le renforcement des capacités de résilience et d’adaptation aux changements climatiques des populations. Ceci, grâce à la sensibilisation et aux revenus sur la sécurité.
Présent à la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’eau et de l’assainissement tchadien, Alio Abdoulaye Ibrahim, par ailleurs 1er commissaire du Tchad auprès de la CBLT, a rappelé que c’est son pays qui assure la présidence en exercice du Sommet des Chefs d’Etat et des gouvernements de la Commission du bassin du lac Tchad, avant de souligner l’importance de cette réunion. « Cette assise, a pour but de jouer un rôle positif sur la préservation et la gestion durable des ressources hydrologiques, biologiques et culturelles du bassin du lac Tchad afin de contribuer à la réduction de la pauvreté et de promouvoir la paix, la sécurité et le développement dans cette zone. Il y a les risques liés à l’insécurité mais avec nos multiples efforts, ça ne serait que des vieux souvenirs », a-t-il déclaré.
Ouvrant les travaux, le Secrétaire exécutif de la CBLT, Mamman Nuhu a martelé que le bassin du Lac Tchad fait vivre plus de 50 millions de personnes. Cependant, il est confronté, depuis ces dernières années, aux effets néfastes du changement climatique. « Les populations vivant dans cet écosystème se trouvent donc confrontées à de nombreux défis socio-économiques. A cela s’ajoute la situation d’insécurité causée par les groupes terroristes, entrainant des pertes des moyens de subsistance », a-t-il rappelé. Il poursuit que ces multiples crises aggravent la vulnérabilité des populations, particulièrement des jeunes et des femmes.
« C’est la raison de ces 2 programmes qui sont financés à hauteur d’environ 43 milliards, qui répondent au mieux aux préoccupations des Etats et des populations, dans la recherche des solutions tendant à inverser la situation de vulnérabilité, et à maitriser l’insécurité qui sévit dans le bassin du Lac Tchad », a conclu Mamman Nuhu.
