Le fameux diplôme de baccalauréat fait vibrer la ville de N’Djamena. En effet, le dimanche, 14 juillet, les résultats du premier tour ont été annoncés. La ville a été le théâtre d’un concert désordonné de réjouissance.
Cascades sur les engins, feux d’artifices, youyous, la célébration est de taille. Mais obtenir le bac est devenu une joie qui pousse à l’extrême. En effet, des vidéos circulent sur la toile où des heureux bacheliers sont arrosés de boissons non alcoolisées, du gâteau sur les visages. Cette nouvelle manière de célébrer la réussite à cet examen cherche à s’imposer au Tchad.
Depuis 2022, les célébrations sur des véhicules pour marquer le passage de l’éducation nationale à l’enseignement supérieur ou l’obtention d’une licence deviennent monnaie courante. Elles sont vues par certains comme une sorte de gaspillage qui fait regretter quelques fois. Dans une famille, les feux d’artifices ont failli endommager les yeux d’une maman ne sachant pas bien tenir l’objet. Ce dimanche, un jeune, fou de joie, a failli tuer un homme en percutant sa moto de sa voiture.
La scène s’est déroulée au quartier Amriguébé. Le jeune bachelier a violemment percuté un motocycliste avec sa voiture en cascade. L’accidenté a eu une fracture à la jambe, réduisant ainsi sa célébration à l’immobilisation de son concitoyen. Il est impératif que les célébrations personnelles, individuelles et familiales se fassent de manière à ne pas porter atteinte à la quiétude et à la sécurité des autres citoyens.
Célébrer la réussite à un examen ou concours est une bonne chose, mais célébrer avec attention et respect de la vie en société, c’est encore mieux. « Nous avons réussi à l’examen moi et mon petit frère. Après les youyous de la maison, ma mère a demandé à ce que la célébration soit le moins visible et ainsi penser aux voisins qui ont échoué. Nous avons trouvé cela très sociable », déclare Abdallah Bodour Ali, un heureux bachelier croisé à Diguel.
Il faut, par ailleurs, noter que toutes ces célébrations ne sont pas nuisibles. Surtout pour ceux qui connaissent allumer les feux d’artifices. La ville a été témoin de la grandeur de ce diplôme tant convoité. Rappelons que le nombre de candidats à avoisiner les 100.000, 26% d’entre eux sont arrivés à satisfaire le jury au premier tour.