Dans le cadre des préparatifs de l’organisation du baccalauréat de l’enseignement secondaire général et technique session 2024, le ministère de l’Éducation nationale vise les établissements privés illégaux. Dans un communiqué signé le 18 janvier 2024, le ministère rend le dépôt de liste des candidats au bac 2024 impossible aux établissements privés sans autorisation de fonctionner.
Si le ministère de l’Éducation nationale n’a jusqu’ici pas pu empêcher la création sans autorisation préalable de fonctionnement des établissements scolaires privés, il lui reste la réception des listes des candidats au concours du secondaire qu’est le baccalauréat. En effet, le ministère en charge de l’éducation entend stopper la candidature aux élèves desdits établissements. C’est, en effet, ce que le ministère a mis en évidence dans un récent communiqué visant à orienter les gestionnaires des établissements scolaires publics et privés sur les exigences de candidature au Baccalauréat. On peut lire dans le communiqué signé du Secrétaire Général du Ministère de l’Éducation nationale et de la promotion civique, Mahamat Seid Farah, que « tous les établissements privés n’ayant pas obtenu leur autorisation de fonctionner, ne sont pas autorisés à présenter les candidats au bac ».
Une décision qui vient, comme une morsure de serpent, troubler les élèves en classe de Terminale desdits établissements. Surtout qu’aucun élève, aucun parent d’élèves ne demande à un établissement scolaire si ce dernier a une autorisation de fonctionner avant de vouloir y effectuer un cursus. Ainsi, il se trouve qu’il est légitime de refuser de la place à une institution qui ne remplit pas les critères nécessaires pour présenter des candidats.
Mais encore faut-il ne pas perdre de vue ces élèves qui deviennent instantanément victimes de cette décision. Ne revient-il pas au ministère de contrôler les implantations des établissements privés ? Pourquoi attendre fin janvier après quatre longs mois de cours avant de contrecarrer ainsi les établissements qui fonctionnent dans l’illégalité et condamner les élèves qui travaillent d’arrache-pied pour affronter les épreuves du Baccalauréat ? La réalité, c’est que, les candidats restent les premières victimes de cette décision ministérielle.