La Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH) juge l’augmentation du prix du carburant injustifiable dans un pays producteur de pétrole. Il dénonce, par un communiqué de presse publié le samedi 17 février, une décision cynique de la part du Gouvernement.
En date du 13 février 2024, le Gouvernement de la République du Tchad a décidé d’augmenter le prix du carburant de 212 FCFA par litre pour l’essence, de 128 FCFA pour le Gasoil et de 30 FCFA pour le jet, rappelle le Président de la LTDH, Adoum Mahamat Boukar. « Cette décision du Gouvernement dans un contexte économique morose et où le citoyen lambda a de la peine à joindre les deux bouts est cynique et ne peut en aucun cas se justifier dans un pays producteur », indique-t-il. Pire, continue-t-il, le clou est enfoncé par les justificatifs de la Primature dans des propositions irréalistes au regard des expériences du passé et de la non maîtrise des opérateurs économiques aussi victimes de cette situation.
Pour Adoum Mahamat Boukar, aujourd’hui, cette décision s’est fait ressentir de façon automatique sur la vie des citoyens. Tout le tissu social en prend un coup et de manière irréparable. « Ce non-respect flagrant des droits socio-économiques est intolérable et ne saurait être accepté », tranche-t-il.
La Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme déclare le Gouvernement responsable de ce qui adviendra et appelle les populations à tous les niveaux à s’organiser afin de refuser cette forfaiture, insiste le Président de la LTDH. La Ligue rappelle, par ailleurs, que la population tchadienne n’a pas besoin de la pitié pour vivre avec les mesures proposées par la Primature. Mais elle a besoin de vivre dignement avec ses propres moyens.