Le collectif des avocats de la famille de Marius Mbaïnarem a fait un point de presse, le mercredi 14 février 2024 à la Maison des médias du Tchad. Une communication pour dénoncer la sortie médiatique du Conseil du présumé assassin qui a pour objectif de créer la « diversion » et l’entrave à l’enquête de la justice.
Le collectif des avocats de la famille de Marius Mbaïnarem, constitué de Me Clarisse Nomaye, Me Lokouldé Francis et Me Djimhikien Marius se dit surpris de constater la sortie médiatique du Conseil du présumé assassin, Hamza Adam Abdallah. Pour le collectif, « cette sortie inappropriée a pour objectif de créer la confusion, semer le doute et partant d’orienter à dessein la conduite de l’enquête en cours ».
Le 8 février 2024, Marius Mbaïnarem est assassiné devant une boîte de nuit au quartier Kabalaye à N’Djaména. Sur les lieux, la police a appréhendé Hamza Adam Abdallah comme responsable du tir des balles ayant entraîné la mort du jeune. Le présumé assassin a été déféré devant le procureur de la République puis confié au juge d’instruction, à la suite d’une information judiciaire ouverte contre lui. Pour le collectif des avocats de la famille, « lorsqu’un dossier est confié à un juge d’instruction, les règles de l’art exigent que les deux parties concernées par l’affaire laissent au magistrat instructeur la latitude de conduire à bout ses investigations avant toute sortie médiatique ».
Dès lors, la famille invite les Conseils du présumé assassin de Marius Mbaïnarem à respecter sa mémoire, à respecter le moment de deuil de la famille, à respecter le principe du secret de l’instruction et laisser la justice faire son travail sans pression médiatique. « L’implication de l’inculpé Hamza Adam Abdallah dans ce crime crapuleux est une évidence carrée, toute sortie médiatique dans cette circonstance douloureuse n’est pas seulement une pure diversion, mais aussi une offense intolérable à sa mémoire », conclut le collectif des avocats de la famille.