Dans le cadre de la Fête Al-Adha, les fidèles musulmans ayant les moyens financiers sont appelés à imiter le Prophète Ibrahim, tel qu’il a été mentionné et enseigné par le sceau des Prophètes. Ils envahissent donc les marchés de moutons dans la ville de N’Djamena. Pour avoir un bélier qui rempli les critères indiqués, les prix vont de 25.000 à 125.000 francs.
Dans la capitale tchadienne, plusieurs espaces vides ont été transformés en marché de bétail à l’approche de l’Aïd Al-Adha, une fête qui marque l’accomplissement du 5ᵉ Pilier de la Foi. Les fidèles musulmans s’activent massivement pour acheter et offrir le bélier de l’Aïd à leurs familles et proches. Le N’Djam Post s’est rendu dans différents sites pour s’imprégner de la réalité des prix.
« Cette année, nous n’aurons pas le mouton que nous voulons. Nous avons vu combien les prix ont augmenté, nous allons être obligés d’acheter ce que nos pognons pourront nous offrir », déclare une femme âgée accompagnée de son fils, la vingtaine révolue, au marché de bétail de Lamadji. Un autre fidèle, animé par le même besoin, indique que les années précédentes, l’on trouvait de quoi remplir les critères religieux et faire sourire sa famille avec 35 à 45 mille francs CFA pour les moins nantis.
En effet, la ville est de plus en plus ravitaillée et le nombre de marchés de moutons a considérablement augmenté. Si, par le passé, tout le monde allait à Diguel « Souk hanam », ce n’est plus le cas aujourd’hui. En effet, de Guinebor à Souk Bagar de Diguil Zafaye, en passant par Goudji Patte d’oie, Goudji Charafa, Safaramout, terrain Roma du quartier Amtoukouin et Souk Hanam de Ndjari, la ville de N’Djaména est complètement inondée par les points de vente des ovins et caprins à l’occasion de la fête Aïd Al-Adha.
Il faut, par ailleurs, noter que parmi les ovins, les moutons dits « moutons du Soudan » ou « Moutons à la grosse queue », dont l’élevage est bien pratiqué depuis plusieurs années, rentrent également au marché. Ils sont prisés et leurs prix sont, parfois, très élevés. Et ce, à cause de l’investissement sur ces derniers et de leur viande abondante.