Agriculture : le gouvernement veut redonner à la culture du coton ses lettres de noblesse

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La Journée du coton a été lancée ce mardi 22 avril 2025 par le ministère du Commerce et de l’Industrie sous le thème : « Défis et perspectives de la filière coton. Repensons la filière coton, locomotive de l’économie du Tchad à l’ère de la 5ᵉ République ».

L’objectif est d’accroître la visibilité du secteur cotonnier et de sensibiliser l’opinion au rôle central qu’il joue dans le développement économique, le commerce international et la réduction de la pauvreté. Le coton, fibre naturelle la plus importante au monde, est utilisé quotidiennement dans les vêtements et accessoires de maison. Il constitue une source de subsistance essentielle pour des millions de petits exploitants et leurs familles, leur fournissant des revenus et des emplois.

Pour le ministre Guibolo Fanga Mathieu, il est temps de définir de véritables perspectives pour la filière cotonnière : « Regardons la réalité en face, identifions les fragilités de ce secteur et traçons ensemble les voies de notre renaissance cotonnière. » Avant l’exploitation du pétrole, l’économie tchadienne reposait essentiellement sur l’agriculture, notamment sur la culture du coton. À l’époque, l’exportation du coton représentait jusqu’à 60 % des recettes nationales.

Pourtant, ces dernières années, cette mamelle économique s’est affaiblie, en grande partie à cause d’un manque de réformes administratives. Pour Albert Sarama, ancien chef d’usine de Gounou Gaya : « Ce qui a fait chuter le coton au Tchad, ce sont les dettes accumulées, la flotte de camions chargés de collecter le coton a vieilli, certaines usines aussi. Dans certaines régions, les paysans ont passé deux hivernages sans voir arriver les camions devant transporter leur production à l’usine. »

Rappelons que cette culture de rente fait vivre plus de 3 millions de personnes dans le sud du pays. Le gouvernement tchadien est donc appelé à revoir sa politique agricole afin de garantir un secteur cotonnier durable, capable d’améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie sans laisser personne de côté.

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