Depuis quelques années, la France subit une « lèse-majesté » absolument hallucinante en Afrique. Et ce, au point de parler d’un sentiment anti-français. Mais des images, en RCA, au Mali, au Burkina Faso où ce 11 et 12 août au Niger, laissent voir une politique étrangère fort contestée.
Dans les rues de Niamey, ce 11 aout 2023, des milliers de nigériens ont manifesté près de la base militaire française, en soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Car le CNSP exige le départ de 1 500 militaires d’ici début septembre, une demande inacceptable pour Paris. Des manifestations brandissant des affiches laissant lire « France dégage », « à bas la France » ou « non à la France-Afrique »… des phrases anti-françaises du point de vue français mais en Afrique, c’est une coopération paternaliste qui est pointée du doigt.
Le Niger arrivera t-il à se défaire de cette coopération et faire partir l’effectif militaire de la France sur son territoire ? Le politologue tchadien, Ngarlem Toldé Evariste, dans un entretien accordé au Ndjam Post, parle avec réticence : « les français n’accepteront pas aussi facilement de partir. Paris considère toujours Mohamed Bazoum comme président du Niger ».
Aussi, la présence militaire française a été pointée du doigt au Tchad, au Sénégal et bien d’autres pays francophones comme quoi, les français sont responsables des installations des dictateurs qui veulent garder le pouvoir éternellement. Au Tchad, on lui reproche d’avoir « facilité une succession dynastique au pouvoir ».