Le président de la commission de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cémac), Daniel Ondo demande à l’État tchadien de céder une partie de ses actions dans Cameroon Oil Transportation Company (COTCO) à l’État camerounais. Cette décision intervient après l’avis favorable du conseil communautaire de la concurrence qui permet au Tchad de détenir 60 % des parts dans dans le champ pétrolifère de Doba.
Après avoir émis un avis favorable pour le rachat des parts de Pétronas au sein de Cotco, les autorités de la Cémac subordonnent cela à un ensemble d’engagements à prendre par la partie tchadienne. C’est dans le but d’éviter que sa position dominante ne porte atteinte aux intérêts des autres parties prenantes. Car, le Tchad détient désormais 60 % des parts dans COTCO.
Il s’agit notamment pour le Tchad de « rétrocéder à la Société nationale des hydrocarbures du Cameroun, et à la demande de cette dernière, une partie de ses actions dans Cotco ». Pour maintenir la pluralité de la représentation des actionnaires au Conseil d’administration de Cotco, la SHT doit maintenir la composition dudit Conseil à trois membres au moins et 12 au plus. Aussi, la SHT est appelée « à ne modifier les statuts que dans le respect des textes régissant la concurrence au niveau de la Cémac et de l’acte uniforme Ohada relatif aux sociétés commerciales et aux groupements d’intérêts économiques ».
Cette décision de la Cémac apparait comme concession du Tchad après que le Cameroun ait accepté de donner son avis favorable, nécessaire pour boucler la transaction avec Petronas.