Accord de Doha : voici les raisons évoquées par les politico-militaires non signataires

Les politico-militaires non signataires de l’accord de Doha ce 08 août ont relevé, à travers un communiqué de presse, que « l’entière responsabilité de l’échec du pré-dialogue et éventuellement du Dialogue National incombe totalement à la junte au pouvoir ».

Les groupes et mouvements armés qui n’ont pas signé l’accord de Doha disent constater dès le début des discussions que la délégation du gouvernement « n’avait nullement l’intention de mener des vraies discussions devant aboutir à un accord de paix qui leur aurait permis d’assister au Dialogue National Inclusif et Souverain ».  Selon eux, un projet d’accord de paix leur a été soumis par le Qatar, entre les deux parties pour une participation effective de l’opposition politico-militaire au DNIS.

Après avoir accepté la proposition du projet d’accord, ces groupes non signataires avaient eu à apporter des propositions et observations notamment : la question de l’inéligibilité des membres des organes de transition aux premières élections post-transition, la suppression du CODNI, la parité des délégués au DNIS entre les différentes parties. Ils avaient aussi réclamé la confirmation du caractère souverain au DNI, la modification de la charte de transition, la réforme et la mise sur pied d’une armée républicaine, et la libération immédiate des prisonniers d’opinion et de guerre. Ces propositions et observations n’ont pas été prises en compte, d’où le refus de la signature de cet accord. 

« La prise en compte de ces observations et propositions aurait permis non seulement aux mouvements politico-militaires et alliés, mais à tous les représentants de forces vives de l’intérieur du pays et de la diaspora de participer sereinement à ce grand rendez-vous qui est le DNIS », déplorentils.

Les mouvements armées non signataires sont confrontés, disent-ils, à la mauvaise foi de la délégation du Gouvernement. Ils annoncent, à travers le communiqué, leur volonté de rester unis et pour ce, décident de mettre en place un Cadre Permanent de Concertation et de Réflexion (CPCR) pour explorer les voies et moyens en vue d’aboutir à une paix définitive au Tchad.

Nadège Hountinto

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