«A bas la France ! A bas la Cédéao !». De milliers de personnes arborant le vert, le jaune et le rouge du drapeau national malien, ont pris d’assaut ce vendredi 14 janvier 2022, les rues des grandes villes du pays, pour dire « non » aux sanctions de la Communauté Economique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de la France. L’immense foule a également sorti les drapeaux russes aux côtés des tricolores maliens pour marquer leur nouvelle alliance avec le pays de Poutine.
A Bamako, des représentants des syndicats, autorités religieuses et autres membres du gouvernement se sont relayés sur l’esplanade du monument de l’Indépendance pour décrier cette « injustice de l’impérialisme de la France et son valet la Cédéao». Le Premier ministre de transition Choguel Maïga souligne que ces mesures illégales et illégitimes visent à déstabiliser les institutions, l’armée malienne et le Mali. « Mais ce qu’ils ne doivent pas oublier, le Mali est un verrou. Le Mali est une digue. Si le Mali saute, Dieu nous en garde et il ne sautera pas, si cela arrivait, personne n’aura la paix dans la Cédéao. Nous n’avons peur que de Dieu et du peuple malien », insiste-t-il.
Le ministre de l’Administration territoriale Abdoulaye Maïga rappelle que les conclusions d’un conseil de défense de riposte aux sanctions prône également une politique de la main tendue. « Nous donnons toujours une chance au dialogue avec la Cédéao et l’UEMOA. La méthode du gouvernement est de réaliser l’union sacrée de tous les Maliens pour faire face aux défis », informe le porte-parole du gouvernement malien.
La manifestation de ce vendredi constitue une mobilisation pour la défense de la souveraineté du peuple malien face à la France et aux dirigeants de l’organisation sous-régionale, qui ont durement sanctionné Bamako, le dimanche dernier.