Fatigués d’attendre une évolution concrète, les employés de la CNPCIC ont décidé à travers une AG de crever l’abcès et tenir l’opinion nationale et internationale informer. Il ressort de leur recommandation, la mauvaise foi de la partie chinoise quand à faire bouger les lignes notamment en ce qui concerne le respect des droits des travailleurs tchadiens par la CNPCIC.
Longtemps soumis a un traitement peut ordinaire au sein de la Société CNPCIC, les employés durcicent le ton. A travers un point de presse animé ce 23 juillet par le Secrétaire aux Revendications et aux affaires juridiques DJIMASRA ISSANGWA, les employés revendiquent de meilleurs conditions de vie et de travail. « Nous avions déposé auprès de la Direction Générale de la CNPCIC, un projet de Convention Collective d’Entreprise CNPCIC 2022 en date du 27 septembre 2021 comportant trente (30) articles dénoncés. La direction de la CNPCIC avait voulu reconduire l’ancienne Convention collective d’entreprise 2018. Apres plusieurs démarches que nous avions menées auprès de l’inspection de travail de la commune de N’Djamena, les négociations ont été ouvertes en date du 22 novembre 2021 puis suspendues par manque de volonté de la direction et ont été reprises en date du 26 avril 2022. Lors des séances de négociations, l’équipe mandatée par l’administration de la CNPCIC ne cesse d’évoquer comme raison les charges financières. Et pourtant, nous avions revus en baisse deux (2) fois les revendications du projet de la Convention Collective d’Entreprise. Sur les 30 articles dénoncés, jusqu’à présent trois (3) articles seulement ont trouvé un accord après huit (8) mois de négociations » informé le Secrétaire ».C’est ainsi qu’à l’issu d’une assemblée générale extraordinaire, le personnel informe l’opinion nationale et internationale le manque d’intérêt social et de bonne foi de l’administration de la CNPCIC dans le processus de la gestion de la négociation de la convention collective, qui est un document juridique relatif aux droits de travail des travailleuses et travailleurs tchadiens, l’acharnement sur les délégués du personnel et la violation du plan médical comme mentionné dans la convention collective.
Conscient des enjeux de la coopération bilatérale Tchad-chine et des contrats d’exploitation des hydrocarbures entre le Consortium CNPCIC et la République du Tchad, les travailleuses et travailleurs tchadiens de la CNPCIC sollicitent l’implication personnelle du Président du Conseil Militaire de Transition (PCMT), Chef de l’Etat, Président de la République, le General d’Armée MAHAMAT IDRISS DEBY pour résoudre définitivement la question du traitement salarial des travailleuses et travailleurs tchadiens au même titre que les expatriés dans des entreprises d’exploitation à capitaux chinois selon les lois de la République du Tchad en terme du droit de travail suivant l’Article 246 du Code de travail qui stipule que : « Tout employeur est tenu d’assurer, pour un même travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les salariés, quels que soient leur origine, leur nationalité, leur sexe et leur âge, dans les conditions prévues au présent titre ». « Sans risque de nous tromper nos revendications entre dans le coût pétrolier que supporte la République du Tchad et nous n’allons pas rester indifférents au profit des expatriés » martèle le Secrétaire Général chargé des revendications du personnel.