En seulement deux jours, la guerre au Soudan a fait plus de 1.000 morts au Darfour. Dans un communiqué, l’Union européenne (UE) se dit « atterrée » face à cette situation et dénonce ce qui semble être une campagne de « nettoyage ethnique ».
Depuis le 15 avril 2023, le Soudan vit une situation de crise sans précédent, plongeant le pays dans une guerre atroce. Ces derniers jours, la situation a empiré au Darfour.
Selon les témoignages recueillis par l’Union Européenne, en seulement deux jours, plus de 1.000 morts sont enregistrées au Darfour-ouest. « Des témoins crédibles font état de plus de 1.000 membres de la tribu Masalit tués à Ardamata, au Darfour-ouest en un peu plus de deux jours, lors d’attaques d’ampleur menées par les Forces de soutien rapide (FSR) et ses milices affiliées », peut-on lire dans le communiqué
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a qualifié une situation qui tend à un nettoyage ethnique. « Les dernières atrocités semblent relever d’une campagne de nettoyage ethnique plus large menée par les FSR avec l’objectif d’éradiquer du Darfour-ouest la tribu non arabe Masalit », a-t-il déclaré.
Ces violences viennent « s’ajouter à une première vague de violence d’ampleur » en juin, a précisé Josep Borrell. Le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés a elle récemment fait état de « plus de 800 personnes » qui « auraient été tuées par des groupes armés à Ardamata ». Selon le HCR, Ardamata abritait également un camp de déplacés, où près de 100 abris ont été rasés.
Selon le communiqué, l’UE travaille notamment avec la Cour pénale internationale pour établir et documenter les violations des droits humains afin de s’assurer que leurs auteurs en rendent compte. « La communauté internationale ne peut pas fermer les yeux sur ce qui se passe au Darfour et laisser se produire un nouveau génocide dans la région », avertit Bruxelles.