La ligue tchadienne des droits des femmes a organisé, le samedi 4 janvier 2025 devant le Palais des Arts et de la Culture, un sit-in pour dénoncer un viol collectif et l’impunité des auteurs. Par cette manifestation, les organisations féminines visent à interpeller les autorités sur l’urgence d’agir.
Habillés en noir, des jeunes filles, quelques jeunes hommes, visages sereins et sombres, affiches à la main, témoignent d’une douleur tragique, le viol d’une mineure au sortir du Festival Dary. Il s’agit des membres de la Ligue tchadienne de droits des femmes et des féministes tchadiens qui, par ce sit-in, appellent à traduire les coupables devant la justice. « Nous sommes dans un pays de droits et personne ne peut porter atteinte à une tierce personne, faire des enlèvements et commettre des crimes dont des viols et rester impunie. Nous dénonçons et condamnons l’acte et demandons aux autorités tchadiennes de prendre leurs responsabilités », laisse entendre une jeune fille la vingtaine révolue venue manifester.
Les manifestants, brandissant des écrits comme « On ne peut plus fermer les yeux sur les violences faites aux femmes », « Feminicides, enlèvement, violences sexuelles : trop de souffrance », comptent se faire entendre. Ils appellent les autorités tchadiennes à rechercher ces malfaiteurs, les juger et les condamner conformément aux textes en vigueur. « Nous avons des textes dans ce pays qui condamnent les violences faites aux femmes. Nous avons également des textes internationaux ratifiés. Mais où vont ces textes ? Les coupables ne doivent plus être libres. Nous disons non à l’impunité, nous exigeons la justice. C’est notre droit que de demander justice », lâche une autre.
Il faut ajouter que la ligue tchadienne des droits des femmes déclare n’accepter plus jamais l’atteinte aux droits de femmes. Elle rappelle que les droits de femmes, les textes nationaux protègent les citoyens, les femmes et les filles peuvent vivre libre, partir aux fêtes, festival où elles veulent.