Le Nigéria a reçu, le 27 aout 2024, 10 000 doses de vaccin contre la variole simienne, la toute première livraison en Afrique en dehors des essais cliniques. Le pays devient ainsi le premier de la Région africaine à recevoir des doses pour répondre à l’épidémie de la maladie virale qui a touché plusieurs pays et a conduit à la déclaration d’une urgence de santé publique de portée internationale par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Le vaccin, Jynneos (MVA), fabriqué par la société pharmaceutique bavaroise nordique, a été donné par le Gouvernement des États-Unis. Les vaccins devraient être déployés dans les cinq États les plus touchés par les cas de variole simienne. Ils seront administrés, selon un calendrier à deux doses, à 5 000 personnes les plus à risque de variole simienne, y compris les contacts étroits des cas de variole simienne et les travailleurs de la santé de première ligne. Et ce, avec une disposition prévoyant une vaccination réactive dans d’autres États si nécessaire.
« Nous sommes heureux de recevoir ce modeste don initial du vaccin contre la variole simienne qui est sûr et efficace. Nous continuerons de renforcer la surveillance et d’être vigilants pour prévenir et contrôler la variole simienne. Nous exhortons la communauté mondiale de la santé à élargir l’accès aux vaccins », a déclaré Muhammad Ali Pate, Ministre nigérian de la Santé.
Le site officiel de l’OMS nous rapporte qu’en prévision de l’administration du vaccin, l’Agence nationale pour l’administration et le contrôle des aliments et des médicaments du Nigéria a accordé une autorisation d’utilisation d’urgence pour le vaccin contre la variole simienne. Les autorités sanitaires ont également pris des mesures pour prépositionner les vaccins afin d’atteindre les populations prioritaires.
Aussi, le Nigéria intensifie les aspects clés des zones de réponse à l’épidémie. L’OMS aide le Gouvernement à renforcer la surveillance et la recherche des contacts, les capacités des laboratoires, la communication sur les risques et l’engagement communautaire. Les autorités sanitaires procèdent également à la détection et au diagnostic précoces des cas et renforcent la surveillance transfrontalière, y compris aux principaux points d’entrée dans tout le pays.
Pour rappel, le pays signale des cas de variole simienne depuis plusieurs années, avec un pic en 2022. Depuis le début de l’année, 12 pays de la Région africaine ont notifié des cas. Au total, plus de 15 000 cas suspects ont été signalés depuis en 2024. Parmi ceux-ci, plus de 3500 cas ont été confirmés en laboratoire, dont 26 décès. L’OMS travaille avec les autorités nationales et ses partenaires pour renforcer les mesures de riposte dans les pays touchés et intensifier la préparation dans les pays qui n’ont pas encore notifié de cas.