A la veille du 35ème sommet de l’Union africaine (UA), prévu du 5 au 6 février 2022, à Addis-Abeba, l’Union Africaine des Consommateurs (UAC) sollicite l’accélération de la mise en œuvre des décisions phares de l’agenda 2063 pour rendre autonome et moins dépendante l’organisation panafricaine de l’aide extérieure. Le président de l’UAC, M. Daouda Elhadj Adam exige par une déclaration, l’accélération de la mise en place du prélèvement de 0,2 % sur les importations éligibles pour permettre à l’Union africaine de se financer à long terme et la mise en œuvre du Marché Unique du Transport Aérien Africain (MUTAA). Il demande aussi l’adoption des mesures complémentaires pour renforcer la décision de financement de Kigali. « A ce jour, seuls 25 pays, soit environ 45 % des membres de l’UA, étaient à divers stades de la domestication de la décision de Kigali », relève-t-il. M. Daouda Elhadj Adam appelle également à l’accélération de la levée des obstacles de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et à la libre circulation de tous les citoyens africains dans le continent. L’Union Africaine des Consommateurs sollicite enfin l’implication des organisations de la société civile en Afrique dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des actions de l’institution sur le volet du contrôle citoyen des actions des autorités publiques.
« Relever ces défis constitue pour notre organisation continentale, une condition indispensable pour réaliser son agenda de transformation structurelle et atteindre le plein potentiel de son projet phare portant sur la Zone de libre-échange continentale africaine », estime M. Daouda Elhadj Adam. Pour lui, le continent fait face à plusieurs défis qui ont pour noms : une crise économique aiguë, la pauvreté, les inégalités, la multiplication des situations d’instabilité politique et sécuritaire. Il s’y ajoute la crise de la pandémie de la COVID-19 et ses impacts sur les conditions de vies des populations et sur les économies de la région.