UNHCR : une personne sur 17 vivant au Tchad est un réfugié

Ph DR

Le nombre de personnes réfugiées au Tchad augmente chaque année de façon exponentielle. Elles sont plus d’un million à trouver refuges au Tchad. Répartis sur presque tous les coins du pays, la situation de ces réfugiés devient plus que jamais alarmante.

Farchana, Goré, Guilmeï, Bagasola… ce sont des sites qui abritent des camps des réfugiés au Tchad. Le nombre de ces réfugiés n’a cessé d’augmenter depuis le début des années 2000. Depuis avril 2023, ce nombre a dépassé le chiffre d’un million de personnes. Ainsi, selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, une personne sur 17 vivant au Tchad est un réfugié.

Les raisons de ces déplacements de personnes sont diverses. Si à Bagasola, les réfugiés ont fui les atrocités de la secte Boko Haram depuis 2014, à la frontière avec la République Centrafricaine, ce sont les conflits armés menés par les rebelles contre le gouvernement qui a poussé des milliers des personnes à traverser la frontière. Il y a ceux qui ont trouvé refuge aux alentours de N’Djamena. Ces derniers ont fui le Cameroun lorsque des conflits intercommunautaires ont eu lieu. À cela s’ajoutent les réfugiés qui se trouvent à la frontière soudanaise. Ils sont plus de 400.000 à s’installer au Tchad en moins d’un an, créant ainsi une situation de crise humanitaire.

Ces personnes, en majorité des femmes et des enfants, sont des couches vulnérables et ont besoin d’aide en toute urgence. Pour cela, le Tchad continue de solliciter de l’appui auprès des donateurs parce que seul, « le Tchad n’y arrivera pas. Le pays a besoin du soutien de la communauté internationale », constate Filipo Grandi, Haut Commissaire des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR). Ce soutien qui tarde à venir est estimé à 921 millions de dollars, et la situation des réfugiés à l’est devient de plus en plus alarmante. Pour le moment, seulement un quart de la somme demandée a été récoltée.

Lors d’un point de presse animé le 7 novembre 2023, Dr Natalia Kanem a fait le point de son déplacement au Tchad. Pour elle, la communauté internationale « doit augmenter » l’aide humanitaire au Tchad et dans la région non « pas seulement pour répondre à l’urgence, mais pour bâtir des sociétés plus résilientes ». Au cas contraire, à l’est du Tchad particulièrement, à la crise actuelle, d’autres peuvent s’inviter, notamment la famine qui pourrait aggraver la situation.

Quitter la version mobile