Une importante délégation turque était en visite mercredi, 17 juillet 2024 au Niger, pour renforcer la coopération militaire avec le régime arrivé au pouvoir par un putsch il y a près d’un an. Un nouveau partenaire important pour Niamey qui a tourné le dos aux puissances occidentales.
Cette délégation était menée par Hakan Fidan, ministre des Affaires étrangères, accompagné des ministres de la Défense, de l’Énergie et du chef des renseignements. Ils ont été reçus par le général Abdourahamane Tiani, arrivé au pouvoir par un putsch il y a près d’un an.
« Nous avons discuté avec le Niger de ce qui peut être fait pour améliorer l’industrie de défense et le renseignement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme (…) principale source d’instabilité au Sahel », a déclaré M. Fidan à la presse à Niamey. « La paix, la sécurité et la stabilité en Afrique font partie de nos priorités », a poursuivi le ministre.
La Turquie fait partie des partenaires vers lesquels s’est tourné Niamey depuis le coup d’État, avec la Russie ou l’Iran. Niamey a remis à plat ses partenariats internationaux et notamment chassé de son sol les soldats français déployés pour la lutte antijihadiste fin 2023 et américains d’ici septembre. L’Allemagne a quant à elle annoncé mettre fin à sa coopération militaire fin août, faute de « fiabilité » dans les relations avec Niamey.
Le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine s’est de son côté félicité « du dynamisme de la coopération avec la Turquie, en particulier dans le domaine de la défense ». « Le défi (sécuritaire) qui nous est imposé exige que nous ayons tous les moyens nécessaires pour assurer notre défense et nous savons que vous êtes en mesure de nous l’assurer », a-t-il ajouté à la télévision publique.
La Turquie est réputée pour ses drones de combat Bayraktar devenus des pièces maîtresses des armées du Mali et du Burkina Faso, deux pays alliés de Niamey, eux aussi gouvernés par des juntes militaires et confrontés aux violences jihadistes.