Les corps de cinq migrantes originaires d’Afrique subsaharienne et d’un bébé ont été découverts sur le littoral près de Monastir en Tunisie, a annoncé à l’AFP un porte-parole judiciaire.
Les cadavres de ces migrants ont été retrouvés mercredi, 11 septembre 2024, a précisé le porte-parole du Parquet de Monastir (centre-est), Farid Jha, soulignant qu’une autopsie a déterminé que les cinq femmes et le bébé « sont morts noyés une semaine auparavant ». Le bébé avait « entre un et deux ans », a souligné le porte-parole en précisant qu’une enquête a été ouverte pour déterminer « s’il s’est agi d’une tentative de migration ou d’un cas de trafic d’êtres humains ».
La Tunisie est, avec la Libye, l’un des principaux points de départ en Afrique du Nord pour les migrants, surtout originaires d’Afrique subsaharienne, mais aussi un grand nombre de Tunisiens qui risquent la périlleuse traversée de la Méditerranée dans l’espoir de rejoindre l’Europe.
Chaque année, des dizaines de milliers de migrants, en majeure partie des Subsahariens fuyant la pauvreté et des conflits, notamment au Soudan ou au Mali, tentent d’atteindre les côtes italiennes, situées à moins de 150 km du littoral de Sfax, la deuxième ville tunisienne. Plus de 1.300 migrants sont morts ou ont été portés disparus l’année dernière dans des naufrages près des côtes tunisiennes, selon l’ONG Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).
Selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), sur la dernière décennie, un total de 30.309 migrants ont péri en Méditerranée, dont 3.155 en 2023, l’une des années les plus meurtrières, et 1.405 depuis le début de l’année 2024.