À l’instar des autres pays de la planète, les enseignants tchadiens célèbrent le 5 octobre 2023, la journée mondiale à eux dédiée. En prélude à la célébration de cette journée, il y a lieu de s’interroger sur les conditions de vie des enseignants tchadiens en cette période de transition.
La journée mondiale des enseignants a lieu chaque année. Elle commémore la signature de la recommandation de l’Organisation Internationale de Travail, concernant la condition du personnel. C’est l’occasion de célébrer la façon dont les enseignants transforment l’éducation, mais aussi de réfléchir au soutien dont ils ont besoin pour déployer pleinement leur talent et leur vocation.
Ainsi, il y a lieu de s’interroger sur les conditions de vie et de travail des enseignants tchadiens en cette période de transition. Il faut reconnaître que ces conditions n’ont pas changé en cette phase de transition. Ils ne sont pas logés, ils n’ont pas de prime additionnelle pour la prise en charge sanitaire, etc. Les conditions de travail sont très difficiles. Les enseignants dans certaines localités du pays tiennent les cours même sous les arbres. Comme si cela ne suffisait pas, les salaires sont coupés pendant que les primes s’accumulent.
Aucun exemple ne peut justifier les conditions de vie et de travail d’un enseignant tchadien, qui continue par tirer le diable par la queue. Même si le gouvernement de transition a réussi à soulager, un tant soit peu, certaines revendications de ces derniers en payant les arriérés de frais de transport pour la grande partie des enseignants, cela n’a pas changé grand-chose. Ces derniers sont entrés en grève d’avertissement de trois jours, compromettant la reprise des cours dans les établissements d’enseignements publics.
Selon le secrétaire général adjoint du Syndicat des enseignants du Tchad, Dionadji Moïse, les enseignants revendiquent les primes de craies, les primes de transport des enseignants omis, le remboursement de leurs salaires coupés pendant les 16 mesures. Une énième grève qui pousse le SGA Dionadji Moïse à souligner que le gouvernement n’a pas la volonté de résoudre le problème des enseignants. En donnant le meilleur d’eux pour modeler la société, ces derniers sont remerciés en monnaie de singe par les autorités du pays qui ne font que les rouler dans la farine.