Le monde a célébré hier 16 juin, la journée des envois de fonds des migrants. 800 ménages à N’Djamena, la capitale du Tchad reçoivent 125 302 francs CFA par mois, ce qui est supérieur au revenu mensuel moyen qui est de 113 807 francs CFA selon les statistiques nationales.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) du Tchad s’est penchée sur les contributions des travailleurs migrants à leurs familles et communautés d’origine. Selon elle, lorsque la diaspora tchadienne envoie de l’argent vers le Tchad, cet argent est premièrement utilisé pour couvrir les dépenses générales liées au fonctionnement du ménage. S’en suivent les dépenses pour la nourriture, les raisons sociales, la santé et l’éducation. Seuls 10% des répondants ont déclaré utiliser les envois de fonds à des fins d’investissement. Les envois de fonds sont donc une source privée de capital qui aide les ménages à sortir de la pauvreté et contribue à améliorer leurs conditions de vie.
Les résultats de l’étude ont montré que le montant moyen reçu de la diaspora dépasse le salaire mensuel moyen. En effet, parmi les ménages enquêtés recevant des fonds à N’Djamena, le montant moyen reçu de la diaspora est de 125 302 francs CFA par mois, ce qui est supérieur au revenu mensuel moyen qui est de 113 807 francs CFA selon les statistiques nationales. En doublant le revenu d’un ménage – ou en fournissant un revenu là où il n’y en avait pas, les envois de fonds font ainsi une différence importante dans la qualité de vie des personnes.
Les statistiques ont aussi indiqué que les ménages recevant des fonds à N’Djamena bénéficient de meilleures conditions de vie que ceux qui n’en reçoivent pas. 87% des ménages recevant des envois de fonds interrogés ont une connexion directe au réseau électrique contre 80% des ménages n’en recevant pas. Les ménages recevant les transferts de fonds sont également pour la plupart propriétaires de leurs lieux d’habitation et ont généralement plus accès à un téléphone portable et à un compte bancaire.