Les autorités togolaises ont averti mardi, 7 mai 2024, le média français Radio France Internationale (RFI) qu’il risquait d’être suspendu, s’il continuait à diffuser « des informations erronées concernant la situation au Togo », dans une lettre de mise en demeure adressée à sa directrice générale.
Cet avertissement intervient dans un contexte de tensions politiques au Togo, après l’adoption d’une nouvelle Constitution, destinée d’après l’opposition à maintenir le président Faure Gnassingbé au pouvoir, et la tenue des élections législatives et régionales largement remportées par le parti au pouvoir fin avril. Dans le courrier consulté par l’AFP, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication togolaise (HAAC) reproche à RFI d’ignorer ses appels à la neutralité dans sa couverture au Togo.
La HACC pointe « des inexactitudes répétées » de la part de RFI, qui seraient « préjudiciables à l’image du Togo » et aux « principes fondamentaux du journalisme ». Si les violations se poursuivent, la HAAC « prendra les mesures appropriées » envers RFI, qui peuvent aller jusqu’à l’interruption de son « droit d’émettre sur le territoire national jusqu’à nouvel ordre », indique le courrier.
Sollicitée par l’AFP, la direction de RFI n’avait pas donné suite dans l’immédiat. Le 15 avril, la HAAC avait déjà épinglé RFI lors de la suspension provisoire de toutes les accréditations pour la presse étrangère, à quelques jours du scrutin législatif et régional.