Le porte-parole de l’armée de République démocratique du Congo a affirmé que plusieurs Américains, dont « deux blancs », et un Congolais « naturalisé britannique », figuraient parmi les auteurs de la tentative de putsch déjouée dimanche, 19 mai 2024 à Kinshasa.
Une quarantaine d’assaillants ont été arrêtés tandis que quatre autres, dont leur chef, « un certain Christian Malanga, un Congolais naturalisé américain », ont été « neutralisés définitivement » (tués) par les forces de sécurité, a précisé dans la soirée à la télévision nationale le général Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces armées de RDC (FARDC).
Les assaillants, qui s’en sont pris au domicile d’un ministre et au « palais de la Nation », qui abrite des bureaux du président Félix Tshisekedi, sont « de plusieurs nationalités », a expliqué le porte-parole. Outre Christian Malanga, « il y a son fils, qui s’appelle Marcel Malanga, qui était là » et « il y a deux autres sujets américains, des blancs », a-t-il détaillé. « Nous avons aussi un sujet naturalisé britannique, le numéro 2 du groupe », a ajouté le général.
Plus tôt dans la journée, l’ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, s’était déclarée sur X « très préoccupée par les rapports faisant état de citoyens américains prétendument impliqués » dans la tentative de coup d’État dénoncée par les autorités congolaises. « Soyez assurés que nous coopérerons avec les autorités de la RDC », avait-elle dit.
Christian Malanga et son groupe ont « essayé de s’attaquer aux institutions », a estimé le porte-parole de l’armée. Selon lui, ils avaient l’intention de s’attaquer dans un premier temps aux domiciles de la nouvelle Première ministre, Judith Suminwa, et du ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba. Mais « ils n’ont pas pu identifier le domicile » de la première et n’ont « pas trouvé » le deuxième chez-lui. Ils se sont alors « attaqués à la résidence de Vital Kamerhe », le ministre de l’Économie, qui était à sa résidence avec sa famille.
Lui et ses proches n’ont pas été touchés, mais deux policiers qui assuraient leur protection ont été tués, a indiqué par ailleurs un proche du ministre. Les assaillants se sont ensuite rendus au palais de la Nation, où ils ont brandi le drapeau du Zaïre, ancien nom de la RDC du temps de Mobutu Sese Seko, le dictateur renversé en 1997.