La Coordination des Actions Citoyennes Wakit Tamma appelle le président de Transition Mahamat Idriss Deby Itno à refuser le choix porté sur lui par le MPS (Mouvement patriotique du salut) par devoir patriotique. Elle fustige aussi la France pour sa manière de téléguider le pouvoir tchadien. C’est lors d’une conférence de presse animée le 17 janvier 2024 à la Bourse du Travail.
Mahamat Idriss Deby Itno hérite du MPS, parti de son feu père Idriss Deby Itno qui a gouverné le Tchad pendant 30 ans. Cela ne plaît pas à la Coordination des Actions Citoyennes Wakit Tamma. Elle appelle ce dernier à refuser de se présenter « pour gouverner le Tchad comme son regretté père à la solde de la France ». Elle met ce dernier en garde contre toute orientation vers une dynastie au Tchad. « L’investiture de Mahamat Idriss Deby Itno à la tête du MPS n’est ni un projet dudit parti ni son projet personnel. C’est un projet de géopolitique internationale imposé de force par la France au président de transition. Il s’agit d’une position française éprise du sous-sol riche tchadien et de garder sa présence au Sahel africain. Nous demandons ainsi à Mahamat Idriss Deby Itno de prendre recul par devoir patriotique », déclare Soumaïne Adoum, Porte-parole de Wakit Tamma.
Pour la coordination des Actions Citoyennes Wakit Tamma, la transition n’a été qu’une suite de dérive et que le N°1 de cette Transition n’a pas le droit de jouer la politique et d’être l’héritier du défunt Idriss Deby Itno. « Il a la volonté de confisquer le pouvoir, y compris par la force. Ce faisant, le Président de Transition pourra succéder à son père sans procédure intègre et succession dynastique à la clé », fustige-t-elle. La composition de la Conorec, le référendum constitutionnel, et aujourd’hui l’investiture de Mahamat Idriss Deby pour les élections de 2024, dit-elle, offre la preuve que le Tchad entame une descente indiscutable vers un pays où la démocratie et les droits de l’homme sont littéralement sacrifiés sur l’autel des compromissions politiques.
Pour Wakit Tamma, c’est une suite nauséabonde de dérives : dérive du pouvoir, l’ingérence française qui est un projet plus vaste de lutte géopolitique dans le Sahel africain et enfin l’utilisation abusive de la souveraineté nationale, a-t-elle indiqué. Et ce, en appelant le peuple tchadien à empêcher cela.