Le président de l’Union des Forces de Résistance (UFR), Timan Erdimi a fait une communication, le 2 octobre 2023. À travers cette sortie, il a dénoncé les manquements dans l’accord de Doha par les autorités de la transition.
Selon Timan Hissein Erdimi, après la signature de l’accord de Doha, un comité de concertation et de suivi de la mise œuvre dudit accord devrait être mise en place, mais rien n’a été fait, a-t-il déploré. Évoquant le DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion), le président de l’UFR a indiqué que certaines promesses n’ont pas été tenues par les hautes autorités du pays. » Certes, la Commission Nationale Chargée de la Mise en œuvre du Programme du DDR a été créée, 10 mois après la signature de l’accord. Cependant, elle ne donne aucune opportunité de discuter avec les différentes instances concernées des annexes qui devraient faire partie intégrante de l’accord « , a-t-il souligné.
À ce niveau, le président de l’UFR trouve qu’il y a un problème de cohérence et de logique dans l’exécution des termes de l’accord. Pour lui, l’accord de paix de Doha est plus militaire que politique. C’est pourquoi, il constate avec amertume que le programme de DDR est encore en phase de conception et de mobilisation de ressources, après 13 mois écoulés.
D’après Timan Erdimi, sans le DDR, l’organisation du Referendum et celle des élections ne seront pas plausibles et crédibles. » Le DDR est l’affaire de la nation toute entière, car les multiples rébellions ont laissé des traces sociétales qui devraient être endiguées par ce processus « , a-t-il soutenu. Pour Timan Hissein Erdimi, la mise en œuvre du DDR ne doit pas se faire de manière solitaire et unilatérale. Il rappelle que l’accord de Doha se trouve dans une situation confuse et sans perspective claire.
Ainsi, il appelle les autorités de transition à remettre à l’ordre du jour l’accord de paix de Doha dans un sens qui viserait à relancer le dialogue même avec les groupes armés, non-signataires.