Le Ministre de la Santé Publique, Dr Abdelmadjid Abderahim, et l’ambassadeur de France au Tchad, Eric Gerard, ont signé ce lundi, 29 juillet 2024 un accord de renouvellement du mandat du dispositif technique d’Expertise France. Un accord qui vise à appuyer l’Unité de Gestion des Projets (UGP).
Ledit accord consiste, en effet, à renouveler la période du dispositif de l’assistance technique existant depuis 2019. « Ce dispositif mis en œuvre par Expertise France accompagne les autorités tchadiennes dans l’accès aux subventions du Fonds mondial et de l’Alliance du Vaccin pour mettre en œuvre les programmes du Ministère dans la lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme et le déploiement des campagnes de vaccination de masse », a indiqué Éric Gérard.
D’un montant de 1 289 000 euros pour l’année qui vient, l’ambassadeur de France au Tchad affirme que cet appui permet aux quatre experts techniques spécialisés dans des domaines aussi essentiels à la gestion des politiques publiques (la gouvernance, la gestion des achats et des stocks, la gestion financière et l’audit, ainsi que le suivi et l’évaluation) d’être totalement autonomes dans la gestion efficace des subventions extérieures.
« Les résultats de cette collaboration sont positifs », a souligné le diplomate tout en soutenant que le taux de réussite du traitement de la tuberculose a atteint 80 % et le pourcentage de personnes ayant accès à des moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée est passé de 8 % en 2010 à près de 61 % aujourd’hui.
Le Ministre de la Santé Publique, Dr Abdelmadjid Abderahim, a relevé que la signature de cet accord est un signe fort de l’excellence des relations entre les deux pays. «Le système de santé doit être intégré, décentralisé, performant, résilient et centré sur la personne, vœu cher au Président de la République Mahamat Idriss Deby Itno dont la vision est d’assurer le bien-être sanitaire de ses concitoyens », a-t-il indiqué.
Nos sources du Ministère de la Santé Publique rapportent que le Dr Abdelmadjid Abderahim a fait mention des appuis multiples de la France dans les différents domaines avant d’ajouter que les défis sont énormes, particulièrement celui lié au déplacement des populations à l’exemple de la crise du Soudan car l’afflux des réfugiés a impacté négativement le système de santé. Le défi est aussi le sous financement dudit système dont les charges sont nombreuses et nécessitent assez de ressources humaines, matérielles et financières.
Le Ministre de la Santé Publique s’est appesanti ensuite sur la mortalité maternelle, néonatale et infantile, la malnutrition et les autres maladies. Il est judicieux pour le Ministère et ses partenaires de renforcer la dynamique d’ensemble et d’unifier les équipes pour mieux agir, coordonner, réaliser et évaluer les interventions afin d’atteindre les objectifs escomptés.
Il a, par ailleurs, instruit l’UGP et les autres institutions, programmes et projets bénéficiaires de cet accord de travailler étroitement avec l’équipe d’Expertise France à travers le dispositif technique pour plus de succès dans les actions afin que les couches sociales bénéficiaires des retombées de cet accord puissent tirer le meilleur profit. Et ce, dans le but d’améliorer leur quotidien et de circonscrire la vulnérabilité pour leur permettre de participer valablement aux actions de développement du pays.