En 2022, une bonne partie de N’Djamena a été inondée par les crues des fleuves Chari et Logone ainsi que les mauvaises canalisations. « L’urbanisation non-planifiée » est, selon un rapport de la Banque Mondiale, pointé du doigt surtout quand il s’agit de l’augmentation de risques.
N’Djamena se trouve géographiquement sur la rive droite du fleuve Chari. Elle est de ce fait une ville qui se situe dans une plaine alluviale. Ainsi, la capitale tchadienne est confrontée à un risque élevé d’inondations.
Le risque d’inondations est amplifié aussi par une « urbanisation non-planifiée » selon la Banque Mondiale dans sa Note sur la situation économique du Tchad 2023. Selon ce document, environ 18 % du bâti national (dont 61 % dans les zones urbaines) et 13 % de la population étaient exposés à une crue extrême d’une période de 1 à 100 ans. Cette période de retour signifie l’intervalle de récurrence d’un événement, en l’occurrence l’inondation en cas d’espèce. Cette situation s’explique un urbanisme « largement anarchique », selon Jeune Afrique en 2011. Le journal souligne que la faute relève « d’un schéma d’urbanisation qui n’a jamais été élaboré ».
La Note sur la situation économique du Tchad 2023 avance qu’à l’échelle nationale, les pertes s’élèvent en 2017 à 49,8 millions de dollars soit environ 29 milliards de francs CFA. Cette somme représente 0,5 % du PIB. En effet, il s’agit des dommages directs causés aux biens matériels et aux infrastructures. La note de la Banque Mondiale montre que la ville de N’Djamena est particulièrement vulnérable.
De ce constat, des pistes de solutions peuvent être pensées. D’abord il faudrait l’instauration d’un schéma d’urbanisation. « La mise en œuvre de réformes politiques ciblées peut jouer un rôle important dans le renforcement de la capacité du Tchad à s’adapter aux inondations et à en réduire l’impact », ajoute la note. La clarification et le renforcement des capacités, rôles de coordination et les responsabilités financières des ministères (de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire, de l’habitat etc.) et des autres institutions pourraient être une option pour réduire les inondations toujours selon la Banque Mondiale.