La commission ad-hoc n°1 du Dialogue national inclusif a rendu public son rapport hier mercredi. Le document soumis à la plénière a fait l’objet de débat. Lors de son intervention ce jeudi, l’ancien ministre Laokissam Fissala estime qu’il faut plus de nationalisme.
D’après Laoukissam Fissala, « pour notre pays, le problème est celui de la mauvaise gouvernance. Nous n’avons pas su cultiver le sentiment national. Tous ceux qui sont arrivés au pouvoir ont cru qu’ils doivent favoriser les leurs. Voilà aujourd’hui le ressentiment qui pousse les uns et les autres à demander la fédération ».
L’ancien ministre poursuit en rappelant que « lorsqu’on dit on veut la fédération, on oublie que nous sommes dans une phase transitoire et juridiquement un gouvernement de transition ne peut pas trancher une question aussi importante que de redéfinir la forme de l’Etat ».
Toutefois, Laoukissam Fissala soutien le point de la commission ad-hoc par rapport au référendum.
Nous aurons un référendum pour adopter la constitution de 1996 que nous allons réaménager. Mais il appartiendra au président élu de faire un référendum pour redéfinir la forme de l’Etat tel que nous le voulons aujourd’hui
Laoukissam Fissala
Par rapport à l’inéligibilité, il lâche sèchement en ce terme : « n’ouvrons pas la boîte à un démon que nous n’arrivons pas plus à faire rentrer dans sa boîte. Tous les Tchadiens doivent être éligibles. Il n’y a que la justice qui peut déclarer un tchadien inéligible ».