Le Président National de l’Union des Démocrates pour le Développement (UDD), Dikbo Hubert a fait un point de presse ce mercredi à Pala dans le Mayo kebbi Ouest. Sa communication est relative à l’annonce de la privatisation de la SONACIM (Société Nationale de Ciment) installée dans cette province.
Depuis quelques jours, les internautes, certains médias et autres activistes s’inquiètent de la privatisation de la Société Nationale de Ciment (SONACIM). Des inquiétudes qui ont poussé le Président National de l’Union des Démocrates pour le Développement (UDD) Dikbo Hubert, à réagir et surtout donner sa position claire à l’opinion publique.
« Cette communication solennelle est donc l’expression bien radicale de notre parti vis-à-vis de cette décision », a clamé le Président de l’UDD. Il déplore le fait que cette industrie implantée au temps du feu Maréchal au profit de tous les Tchadiens soit utilisée pour d’autres finalités peu orthodoxes.
La SONACIM est utilisée au détriment de l’économie tchadienne comme un instrument politique improductive par un groupuscule et, est aujourd’hui une coquille vide. Vide parce que tout a été pillé, vide parce que les machines ne répondent plus et vide parce que les employés sont désespérés. Des emplois rendus fictifs, sélectifs voire ségrégationnistes ont davantage contribué à plonger la SONACIM dans le chao et du coup, précipiter son naufrage total.
Dikbo Hubert
Privatiser cette société, selon le Président de l’UDD, revient à couper le lien entre le pouvoir public et le grand Mayo Kebbi. « Il faut dire à qui veut l’entendre que la SONACIM reste sur le plan social et politique aujourd’hui le seul pont entre le grand Mayo-Kebbi et l’Etat tchadien. Privatiser cette société, c’est autant faire une croix sur ces provinces de manière définitive, malgré déjà leurs statuts de zones abandonnées », estime l’ancien DGA de cette société
Ainsi, le Président de l’UDD demande l’intervention des plus hautes autorités du pays de revenir sur cette position. « Nous affirmons avec force notre opposition totale à la privatisation de cette société. Nous interpellons le Premier Ministre, M. Saleh Kebzabo, par ailleurs fils du terroir à abandonner purement et simplement cette décision prise de manière unilatérale et de privilégier plutôt l’intérêt de la population », a-t-il plaidé.
Tout en exigeant que l’acte administratif instituant les 5 % de revenus en faveur de la zone productrice soit pris en toute urgence, le Président de l’UDD, Dikbo Hubert sollicite l’intervention personnelle du Président de Transition, Gal Mahamat Idriss Deby pour qu’une « solution immédiate soit trouvée à la crise actuelle et mettre un terme à cet imbroglio politico-socio-économique ».