L’Observatoire des Associations sur le Processus Électoral au Tchad (OAPET) tire la sonnette d’alarme sur le projet relatif à l’organe en charge des élections qui sera soumis à la plénière du Conseil national de transition, le 25 janvier 2024. Il demande, à travers un communiqué de presse daté du 20 janvier 2024, aux conseillers nationaux de faire preuve de rigueur et de patriotisme.
Le Tchad est sur la dernière phase de la transition politique entamée en avril 2021. Le retour à l’ordre constitutionnel passera par l’organisation des élections libres et crédibles. Pour ce faire, une loi organique portant attributions, organisation et fonctionnement de l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE) sera soumise pour examen et adoption au Conseil National de Transition (CNT). Cependant, ce projet de loi fait polémique.
L’Observatoire regrette la célérité qui semble cacher « un cafouillage ». Le mode de désignation est le second aspect relevé dans ce communiqué de presse. Le projet portant attributions, organisation et fonctionnement de l’Ange donne le privilège au président de la République, au président de l’Assemblée et celui du Sénat, de désigner par quotas les membres de cette agence, ce qui, selon l’OAPET, « n’est ni juste ni équitable ».
Aux Conseillers Nationaux, l’OAPET appelle à examiner avec « rigueur et patriotisme ce projet de loi organique ». Aussi, le Conseil National de la Transition (CNT) doit faire, selon l’Observatoire, des amendements pour « prendre en compte les aspirations du peuple ».
L’OAPET propose une composition de l’ANGE autrement que celle présentée dans le projet. Selon l’observatoire, l’organe doit être composé des organisations de la société civile, les ordres professionnels, les leaders religieux, les chefs traditionnels, les médias et les personnes-ressources.