Commémorée chaque 4 janvier, la journée mondiale du braille marque la naissance de Louis Braille, l’homme qui a créé cette écriture qui porte son nom. Elle est aussi l’occasion de faire un plaidoyer en faveur des personnes vivantes avec un handicap, pour qu’elles aient un accès aux soins, à l’éducation, à l’emploi ou à la vie sociale.
Ces personnes vivantes avec handicap, sont exposées à un risque élevé de pauvreté, de violence ou de négligences, puisqu’elles font partie des plus marginalisées dans les communautés. Au niveau scolaire, le processus d’apprentissage du braille est reconnu par les pays développés et dans les écoles catholiques du Tchad. C’est pour permettre aux personnes déficients visuels qui ont la chance d’être scolarisées, de savoir lire, écrire et compter. De nos jours, des centaines d’élèves en situation de handicap visuel, bénéficient de cet apprentissage.
En cette journée internationale de braille, nous étions en compagnie du président de l’union nationale des organisations des déficients visuels du Tchad, Lapel Martin. Pour lui, le braille est essentiel en termes d’accès à l’éducation, de liberté d’expression, d’opinion, ainsi que l’inclusion sociale. Pour plus d’explications, dans le braille, il y a des lettres, des chiffres, des points et des reliefs, explique Lapel Martin. Cet alphabet, composé de 63 combinaisons différentes, comprend les lettres, celles à accents, les chiffres et la ponctuation. Il s’articule autour d’une cellule de six points rangés deux par deux. Il repose sur les points saillants et non saillants ; ils détermineront l’identité de la combinaison. Ainsi, lorsque seulement les deux premiers points horizontaux de la cellule sont saillants, c’est la lettre C qui est représentée. Si ce sont les deux premiers points verticaux, c’est la lettre B. « Au début, le plus compliqué pour moi, c’est de reconnaître deux lettres dans un même mot, car les points sont très proches », explique-t-il.
En sa qualité de président de l’union nationale des organisations des déficients visuels du Tchad, Lapel Martin demande aux autorités de plaider davantage auprès des partenaires du Tchad, pour l’acquisition du matériel didactique au bénéfice du Centre national de curricula afin que les personnes déficitaires visuelles entrent dans leurs droits.