Le programme alimentaire mondiale (PAM) au Tchad est à sec et a besoin en urgence de fonds supplémentaires des pays donateurs. Cette alerte qui a été lancée fin avril, a accouché d’une souris et l’agence onusienne a arrêté d’assister les centaines de milliers de réfugiés et déplacés.
Le PAM au Tchad avait besoin de 142,7 millions de dollars afin de poursuivre son assistance aux réfugiés, déplacés et aux Tchadiens victimes du changement climatique, pour les 6 prochains mois. Compte tenu de l’attente des fonds, il a marqué une pause dans ses activités d’assistance alimentaire.
Après l’annonce du PAM en avril dernier, les impacts sont constatés dans quelques centres d’accueil de la place. Dès le début de ce mois de mai, les réfugiés et déplacés sont entrain d’être abandonnés par les donateurs. « L’année 2023 est très difficile. Nous n’avons aucun financement et à partir de ce mois de mai, on ne peut rien faire pour les réfugiés et les personnes déplacées. C’est vraiment catastrophique« , a souligné Pierre Honnorat, Directeur Pays du PAM, Tchad.
Il poursuit qu’en 2022, le PAM avait reçu un financement supplémentaire, mais les besoins étaient trop importants, car il faut ajouter les deux millions de Tchadiens qui souffrent d’une insécurité alimentaire pendant la période de soudure. « En plus des réfugiés et déplacés, il y avait 300 000 personnes qui ont été affectées par les inondations. Et nos ressources étaient mise à disposition pour la cause « , a t-il informé.
Pour rappel, le mois dernier, le PAM avait déjà réduit de 455 600 à 270 000, le nombre de réfugiés et déplacés bénéficiant de son aide.
Selon les statistiques du PAM, le Tchad compte environ 583.400 réfugiés recensés et 381.000 personnes déplacées internes.