Au Tchad, le mois d’août est synonyme de pluies souvent torrentielles. C’est également le moment où les premières récoltes foisonnent dans les marchés et les rues des différentes villes tchadiennes. Un tour dans la capitale nous a permis de faire le constat.
Arachides, maïs, taro, etc., les N’Djamenois dégustent les premières récoltes venues tout droit des champs. Les fruits commencent à inonder les villes au grand bonheur des citadins.
Julien Ndikode qui est un amoureux des arachides crues ne s’en prive pas car « cette crudité ne durera guère longtemps ». Laurent, lui, est un grand consommateur de maïs braisé. Cet amour trouve son origine dans le Mayo-Kebbi et le Logone-Oriental où il a passé son enfance. Mais Laurent trouve que les maïs sont « peu sucrés et trop chers ».
Parlant des prix, Gloria, une vendeuse d’arachides, se défend. « Nous achetons très cher le sac et on s’en sort à peine », souligne-t-elle. Un sac d’arachides coûte, selon Gloria, jusqu’à 22.000 FCFA et elle a du mal à générer 2.500 FCFA de bénéfices.
Il y a également des féculents (manioc, taro, patate, etc.) et les N’Djamenois en raffolent. C’est pourquoi Angéline a décidé de se lancer dans le commerce ambulant de manioc. Équipée d’une bassine remplie de tubercules qu’elle porte sur sa tête, la jeune femme sillonne les rues de la capitale. « Je suis une nomade », plaisante-t-elle.
Vu la forte demande et la fidélité des clients, elle arrive quotidiennement à écouler sa marchandise. Toutefois, nombreux sont ceux qui trouvent que c’est trop cher. Mais « ils le disent chaque année », indique-t-elle en rigolant.